Il existe de nombreux logiciels pour la musique assistée par ordinateur (MAO)
Il y a les séquenceurs comme audacity, par exemple.
Il y a des logiciels pour la création de fichiers musicaux, comme cubase, garage band, band in a box...
Ces logitiels sont adaptés pour la composition, mais ils ne traitent pas l'analyse des morceaux de musique.
Un logiciel d'analyse musicale doit être en mesure detrouver la tonalité d'un morceau ainsi que ses modulations.
Il doit reconnaître les intervalles, les acords complets ou incomplets ainsi que leurs renversements, les mouvements des voix...
Il doit être en mesure de replacer un morceau dans un contexte tonal ou atonal, en reconnaissant les modes, les polycordes et leurs échelles, les séries et les séries inverses...
Le plus simple est de représenter la gamme chromatique par les nombres de 1 à 12 ou de 1 à 24 pour deux octaves.
Le 0 correspondra à un silence.
Avec ce choix, la transposition comme la reconnaissance de la nature des intervalles et des accords se font simplement par addition ou soustraction.
La reconnaissance des échelles des modes d'une tonalité s'écrit comme une suite de chiffres qui indiquent le nombre de demi-tons qui séparent les notes consécutives et les accords constitutifs situés sur les différents degrés d'un mode s'obtiennent en calculant les écarts entre les notes prises de deux en deux successivement.
La recherche de la tonalité est plus difficile, car elle nécessite de trouver l'armure et la caractéristique majeure ou mineure de la tonalité.
Une fois la tonalité trouvée, le programme recherchera les altérations susceptibles de conduire à des modulations.
Le plus souvent, les modulations se font vers les tons voisins de la tonalité courante, c'est à dire vers des tonalités dont l'armure ne diffère de l'armure courante que d'une ou deux notes.
Enfin le programme analysera l'harmonisation du morceau en reconnaissant les accords éventuellement incomplets en terme de degrés de la tonalité courante.
Il existe des programmes qui utilisent la théorie des groupes et le langage en programmation objet, qui essayent de répondre aux questions posées par l'analyse musicale.
Ils peuvent servir pour l'apprentissage de l'harmonie et pour l'improvisation, mais leur utilité pour la composition reste médiocre par comparaison avec la créativité humaine.
Si le codage des notes avec des chiffres est pratique pour l'analyse de la musique par ordinateur, il ne l'est pas pour la lecturemusicale.
La notation anglosaxonne des notes et des accords est utilisée pour les chansons.Le langage abc est utilisé pour la création de morceaux à plusieurs voix au format midi, qui peuvent être transformés en fichiers mp3
Il existe différentes notations pour l'écriture de l'harmonie.
La notation des accords comme suite d'intervalles au dessus de la basse est la plus courante.
Elle est plus précise que la notation anglosaxonne.
On écrira par exemple 8TttS pour l'accord de sol septième sous sa forme fondamentale.
Le nombre placé en tête, ici le 8, désigne la basse de l'accord.
Les lettres qui suivent désignent les intervalles au dessus de la basse.
Les lettres majuscules S T Q V sont utilisées pour les intervales majeurs ou juste de seconde, tierce quarte et quinte.
Les lettres minuscules s t et v sont utilisées pour la tierce mineure t et pour la seconde diminuée s et pour la quinte diminuée v
Cette notation permet d'écrire les renversements des accords par permutation circulaire quand on les écrit avec redoublement de la basse à l'octave.
Ainsi les 3 renversements d'un accord de septième de dominante s'écrivent ttST tSTt et STtt
On peut aussi reconnaître facilement des accords incomplets.
On voit par exemple, qu'un accord ttt de septième diminuée est un accord de neuvième mineure sous sa forme fondamentale Tttt sans sa tonique.
Cette notation permet d'écrire facilement le mouvement des voix en utilisant des signes + ou - pour indiquer le mouvement par demi-tons d'une extrémité d'intervalle.
Par exemple le mouvement contraire -T+ correspond à la descente d'un demi-ton de labasse et à la montée d'un demi-ton de l'extrémité haute d'un intervalle de tierce majeure.
T-t = tT est la transformation de l'accord parfait majeur Tt en triade mineure par descente d'un demi-ton de l'extrémité de sa tierce majeure.
Dans une tonalité, les intervalles situés sur les différents degrés ont des échelles propres, qui peuvent servir pour l'analyse musicale.
Par exemple, dans une tonalité majeure, il n'y a qu'un seul intervalle dont l'échelle est un ton 1 ton un ton : c'est l'intervalle de quarte augmentée situé sur le degré IV, que l'on appelle le triton.De même, son renversement situé sur le degré VII d'échelle 1/2 ton 1 ton 1 ton 1/2 ton est l'unique intervalle de quinte diminuée que l'on trouve dans une gamme majeure.
Les intervalles et leurs remplissage sont caractéristiques de l'échelle choisie.
Par exemple, l'échelle pentatonique ne contient pas de triton, ni de quinte diminuée.
l'échelle d'une tonalité majeure contient 3 tierces majeures, 4 tierces mineures, 6quartes et 6 quintes...
Les échelles des tierces mineures sont 1 ton un demi-ton et un demi-ton un ton, les échelles des tierces majeures sont 1ton un ton.
Si l'on rencontre une tierce majeure d'échelle 1/2 ton 1 ton 1/2 ton ou 1/2 ton 1/2 ton 1 ton, ou 1 ton 1/2 ton 1/2 ton, il y a au moins une note qui ne fait pas partie de la tonalité majeure courante.
Ce peut être un ornement ou une note de passage vers une autre tonalité.
La reconnaissance de l'échelle d'un intervalle permet de le replacer sur les degrés de la tonalité courante, comme nous l'avons déjà dit pour l'intervalle du triton et l'intervalle de la quinte diminuée.
Par exemple, l'échelle 1 ton 1 ton 1/2 ton pour une quarte se retrouve uniquement sur le degré I ou sur le degré V d'une tonalité majeure.
D'une manière analogue, les échelles 1 ton 1/2 ton 1 ton et 1/2 ton 1 ton 1 ton, se retrouvent respectivement sur les degrés II ou VI et III ou VII d'une tonalité majeure.
Les échelles les plus utilisées dans la musique tonale sont celles de la tonalité majeure et de la tonalité mineure harmonique et mélodique.
Un intervalle qui ne figure pas dans ces échelles est appelé un intervalle altéré.
C'est le cas de la sixte augmentée, par exemple.
Dans la musique atonale, on peut généraliser la notion de mode en introduisant des séries de notes prises parmi les 12 notes de la gamme chromatique et construire des polycordes qui contiennent des intervalles qui généralisent la notion d'intervalles altérés.
Des fonctions de codage et de décodage permettront de transformer les langages musicaux, pour les rendre plus faciles pour l'analyse assistée par ordinateur.
Ces fonctions serviront aussi pour séparer les notations du rythme et des nuances, de l'écriture des notes et des accords.
Terminez et retourner dans la page index du site studyvox.free.fr