Cours 3 : les mouvements parallèles, conjoints, obliques et contraires

On a rencontré, dans les cours 1 et 2, les intervalles de tierces mineures ou majeures, les intervalles d'un ton...

On a appris à reconnaître ces intervalles, en notes successives (arpège) ou en notes simultannées (accord)

Dans ce cours 3, nous allons étudier comment passer d'un intervalle à un autre, en déplaçant la note la plus basse ou la note la plus haute d'un intervalle (ou les deux à la fois)

Limitons nous pour commencer, à des déplacements d'un seul demi-ton.

Prenons l'intervalle t de la tierce mineure.

On peut abaisser sa base d'un demi-ton ou hausser sa note haute d'un demi-ton, pour obtenir une tierce majeure.

Pour ces deux mouvement, on choisit la notation -t et t+

On appelle ces mouvements, des mouvements obliques, car seule une des deux voix qui correspondent aux bornes de l'intervalle sont déplacées.

On peut envisager d'autres mouvement obliques comme +t ou -t qui transforment une tierce mineure en une seconde majeure S.

On peut envisager d'autres mouvements, comme +t+ ou -t- qui ne font que déplacer la tierce mineure d'un demi-ton vers le bas ou vers le haut.

Un tel mouvement est appelé mouvement parallèle, car les deux voix se déplacent dans le même sens, tout en conservant la nature de l'intervalle.

Quand les extrémités d'un intervalle se déplacent dans le même sens sans conserver la nature de l'intervalle, on parle de mouvement conjoint.

Enfin, on peut introduire les mouvements -t+ et +t-, que nous appelerons des mouvements contraires, puisque une voix descend pendant que l'autre monte et réciproquement.

-t+ introduit un nouvel intervalle de cinq demi-tons, appellé une quarte juste (notée Q)

+t- introduit un intervalle d'un demi-ton, que l'on appelle une seconde diminuée.

Exercice 10 : mouvement parallèle de tierces mineures

Exercice 11 : mouvement parallèle de tierces majeures

Les mouvements contraires -T+ ou +T- transforment une tierce en un triton ou en intervalle de seconde S.

Le mouvement contraire -TTT+ introduit un nouvel intervalle de huit demi-ton, appelé une sixte mineure (notée parfois x)

Exercice 12 : mouvement du triton vers la sixte mineure

L'exercice 12 a été réalisé avec la main droite en commençant par le triton [13 19]

Vous pouvez le poursuivre en commençant par un triton quelconque et le jouer avec la main gauche ou les deux mains ensemble.

On rencontre souvent les mouvements contraires dans lesquels une voix monte une gamme majeure à partir de sa tonique pendant que l'autre voix descend à partir de l'octave par demi-tons.

Complément : v:1 mouvements contraires C D E F v:2 c B Bb A avec transposition

On trouve aussi le mouvement réciproque v:1 C C# D D# v:2 C Bb Ab G

Complément : v:1 C B, Bb, A, v:2 c d e f

On peut aussi envisager un mouvement oblique, dans lequel la main gauche monte une portion de gamme avec alternance d'octaves, tandis que la main droite monte des notes en tierces alternées d'octaves, comme :

Complément : v:1 17 25 18 25 20 25 22 25 v:2 1 13 3 13 5 13 6 13

Résumé

Nous avons décrit comment travailler les mouvements de deux voix, qui constituent les extrémités des intervalles.

Pour être capable de jouer sans trop d'effort des intervalles successifs rencontrés dans les morceaux, il faut avoir déjà rencontré les doigtés souvent utilisés.

Ces doigtés dépendent du contexte et leur choix n'est pas imposé.

Le travail d'une suite d'intervalles identiques (mouvement parallèle) est utile pour mémoriser l'écart entre les deux doigts qui réalisent ces intervalles.

Dans ces mouvements parallèles, on peut utiliser les mêmes doigts pour jouer tous les intervalles, quand les notes ne sont pas liées.

Pour des notes liées, si l'on ne veut pas se servir de la pédale de droite, il faudra modifier le doigté pour qu'il n'y ait pas d'interuption du son entre deux intervalles successifs.

Il suffit parfois de ne modifier qu'un doigt sur les deux, pour réaliser des suites d'intervalles liés.

Pour jouer avec une seule main une suite de deux intervalles identiques qui nécessite un grand déplacement de la main, on utilisera les mêmes doigts en conservant leur écart.

Si ces deux intervalles doivent être liés, on sera obligé de se servir de la pédale de droite.

Pour les exercices qui enchaînent une suite d'intervalles d'un mode d'une tonalité majeure, on retiendra la nature de l'intervalle courant.

Par exemple, pour une suite de tierces, on retiendra s'il s'agit d'une tierce mineure ou majeure.

De même pour une suite de sixtes.

Pour une suite de quinte, on reconnaîtra s'il s'agit d'une quinte juste ou de l'unique quinte diminuée de la tonalité.

Pour une suite de quartes, on reconnaîtra s'il s'agit d'une quarte juste ou de l'unique quarte augmentée (ou triton) de la tonalité.

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