inter9 : le doigté des intervalles et les notes liées

Pour l'interprétation d'un morceau, on choisira, en général, le doigté qui convient le mieux à sa morphologie.

Dans certains passages, le doigté dépend du contexte, comme nous allons le voir quand on doit jouer des intervalles liés, comme des suites de tierces liées, d'une seule main et sans pédale de droite.

Prenons l'exemple d'une suite de tierces dans la tonalité de Fa dièse majeure.

La gamme de Fa dièse majeure contient toutes les touches noires fa# sol# la# do# et ré#.

Jouons les tierces successives [fa# la#] [sol# si] [la# do#] ...avec la main droite, en montant puis en descendant.

Si l'on évite de prendre le pouce pour jouer les touches noires, on peut commencer avec les doigts 2 et 4 pour la tierce [fa# la#] puis, si l'on doit lier cette tierce avec la tierce suivante [sol# si], on voit qu'il faut prendre les doigts 3 et 5 pour cette deuxième tierce.

On poursuivra avec les doigts 2 et 4 pour [la# do#] et 1 et 5 pour [si ré#]

On remarque le passage du doigt 4 au-dessus du doigt 5 qui n'est pas très aisé.

Je vous laisse rechercher les doigtés suivants, que vous expérimenterez en veillant à la simultanité des notes de chaque tierce et au passage d'une tierce à l'autre sans interuption du son.

On peut aussi permettre au pouce de jouer des touches noires et ainsi envisager d'autres doigtés plus simples.

Avant d'enchaîner la suite des intervalles liés, on peut jouer les intervalles en les arpégeant en notes liées ou tenues, ou avec un motif de notes répétées.

Ensuite, on jouera simultanément les deux notes d'un intervalle, puis on lévera un des deux doigts en gardant l'autre enfoncé, avant de passer à l'intervalle suivant.

Cette manière de procéder facilite le mouvement d'un intervalle lié avec l'intervalle suivant.

Enfin, on pourra jouer les intervalles en les alternant avec des notes de la tonalité choisie, ou avec d'autres intervalles (comme ceux situés un demi-ton au dessous des intervalles de la tonalité courante)

On peut aussi jouer une des deux notes d'un intervalle en stacato et l'autre en legato, ce qui permet de reconnaître plus facilement une des deux voix d'une suite d'intervalles.

Après avoir travaillé les tierces successives dans une tonalité majeure, on pourra poursuivre en faisant de même pour la tonalité relative mineure associée, ce qui a l'avantage de conserver un certains nombre d'intervalles déjà travaillé dans la tonalité majeure associée.

Le travail pourra se prolonger en enchaînant les intervalles renversés, c'est à dire , l'enchaînement des sixtes de la tonalité choisie.

Quand on travaille successivement dans les tonalités qui correspondent à l'ordre des dièses ou à l'ordre des bémols, on retrouvera la moité des intervalles que l'on aura déjà travaillé, puisque l'on retrouve un tétracorde identique entre deux tonalités qui se suivent dans cet ordre.

Quand le doigté devient machinal, on peut jouer les intervalles à la main gauche et leurs renversements à la main droite.

On sera alors bien préparé pour aborder l'enchaînement d'arpèges d'accords sur plusieurs octaves avec les deux mains sur deux octaves.

inter9.mp3 : tierces liées en Fa# majeur

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