Cette page contient des exemples de mouvements de voix rencontrés dans des suites d'intervalles.
On commence en rappelant les notions de modes des gammes et les conventions d'écriture des notes et des intervalles.
On analyse la conduite des voix en la replaçant dans le contexte d'une tonalité.
On met ainsi en évidence les notions de notes de passage, de retard ou d'appogiature, de modulations ou d'accords d'emprunt...
On commente les notions de déplacement minimum ou obligé, le bourdon ou la pédale, les accords ouverts ou fermés, les renversements et les accords incomplets...
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Le logiciel interalea.php permet de modifier l'exercice, pour le jouer, par exemple, dans tous les tons.
Une gamme est caractérisée par les écarts entre ses notes successives, en nombre de demitons.
Une gamme majeure est constituée par deux tétracordes identiques de 1 ton 1 ton un demi-ton, séparés par un ton.
c d e f et g a b c pour do majeur.Un mode d'une gamme correspond à la suite de notes qui commence par un degré de la gamme, comme le degré 1 pour le mode de Do, le degré 2 pour le mode de Ré...
Une tonalité est la donnée d'un ton et d'un mode, comme La mineur (naturelle)pour le ton de Do majeur mode de La, soit la suite de notes a b c d e f g a.
Les accords constitutifs d'une tonalité sont construits en superposant des tierces construites à partir des degrés de la gamme.
Pour les tonalités mineures, on construit ces tierces sur les degrés de la gamme mineure harmonique qui est obtenue en augmentant le degré 7 de la gamme mineure naturelle d'un demi-ton, pour en faire une note sensible.
Cette note sensible située un demi-ton en dessous de l'octave, aura un mouvement obligé d'un demi-ton montant pour être conclusive.
Les mélodies sont souvent construites avec des suites conjointes de notes de la tonalité courante.
On travaillera des mouvements d'une seule voix construits avec des portions de gammes, en choisissant des motifs de rythmes et de nuances variés pour que les exercices ne soient pas monotones.
On rappelle les notations des intervalles et les conventions d'écriture des mouvements de leurs voix.
Intervalles mineurs ou diminués :
s t v x pour seconde diminuée, tierce mineure, quinte diminuée, sixième mineure.
Intervalles majeurs ou justes :
S T Q V X O pour seconde, tierce majeure, quarte, quinte, sixième majeure et octave.
Le signe + indique un mouvement ascendant d'un demi-ton et le signe - le mouvement descendant d'un demi-ton.
On peut placer un ou plusieurs signes + ou - devant ou après un intervalle, comme par exemple, ++Q- qui augmente la note de gauche de l'intervalle Q de 2 demi-tons et diminue sa note de droite d'un demi-ton.
Les mouvements ++t++ ou -Q- sont des mouvements parallèles conjoints, +t ou V- sont des mouvements obliques et -v+ ou +v- sont des mouvements contraires.
On jouera successivement les notes d'une tonalité majeure ou mineure en les accentuant une note sur deux, pour mettre en évidence les intervalles de tierces mineures ou majeures successives situées sur les degrés de la gamme.
On peut aussi accentuer une note sur troispour mettre en évidence une suite de quarte.
On repérera dans cet exercice, la position de l'unique intervalle de quarte augmentée constituée par quatre notes séparées chacunes d'entre elles par un ton, c'est le triton.
Mouvement chromatique ascendant de la voix haute d'un intervalle :
s s+ = S S+ = t t+ = T t+ = Q q+ = v v+ = V v+ = x x+ = X
On peut aussi envisager les mouvements descendants de la basse
Partons de la superpositions de deux tierces mineures ou majeures tt tT Tt et TT.
Un accord est mineur quand sa tierce est mineure et est majeur quand sa tierce est majeure.
Une triade est la superposition de deux tierces.
Un accord de septième est la superposition de trois tierces, un accord de neuvième est une superposition de quatre tierces...
On peut passer d'un accord mineur vers un accord majeur et réciproquement par tT donne t+t = Tt et Tt donne T-t = tT.
Les accords transformés sont des accords d'emprunt à la tonalité majeure ou mineure homonime.
On peut passer d'un accord majeur ou d'un accord mineur à un accord diminué tt par +Tt ou tT-.
L'accord tt obtenu est un accord diminué de transition, qui peut être considéré soit comme un accord de septième sans sa tonique, soit comme un accord mineur septième quinte bémol sans sa septième.
On peut passer d'un accord mineur ou majeur à un accord suspendu par un mouvement de sa tierce comme tT donne t++T ou T+t qui donne l'accord sus4 QS, accord suspendu sans sa septième.
De même t-T et T--t donnent l'accord sus2 SQ ou sus9, accord sus 9 sans sa septième.
Les accords suspendus sont souvent utilisés quand un accord parfait dure assez longtemps, pour introduire une note qui rompt la monotonie.
Cette note peut parfois correspondre à un retard vers l'accord qui sui qui la contient.
Enfin, on peut passer d'un accord mineur ou d'un accord majeur à un accord de quinte augmentée TT, comme -tT ou Tt+.
L'accord TT obtenu contient en général une note étrangère à la tonalité courante, si bien que l'accord TT est un accord de transition
On pourra trouver, par exemple, la suite Tt Tt+ = TT T+T+ =QT
On remarque que le dernier accord est le second renversement t'une triade majeure.
Si on redouble la tonique d'une triade à l'octave, on obtient :
TtQ accord majeur et tTQ accord mineur.
On obtient les renversements de ces accords par permutation circulaire :
tQT et TQt premiers renversements.QTt et QtT seconds renversements.
Mouvements successifs conjoints par demi-ton descendant de la basse d'une triade majeure :
Tt -Tt = Qt -Qt = vt -vt = Vt
On remarque le second renversement Qt d'une triade mineure, suivi du troisième renversement d'un accord de septième sans sa tonique, puis d'un accord de septième diminuée sans sa tierce.
Le dernier accord peut avantageusement être reconnu comme la forme fondamentale d'un accord de septième sans sa tierce, qui est un accord de transition pour moduler vers l'accord du second degré qui suit le premier accord Tt.
Les trois renversements de l'accord de septième TttS s'obtiennent par permutation circulaire, soit :
ttST premier renversement.
tSTt deuxième renversement.
STtt troisième renversement.
Mouvements successifs conjoints par demi-ton descendant de la voix soprano d'une triade majeure :
TtQ- = TtT TtT- = Ttt Ttt- = TtS
On remarque un accord de septième majeure suivi d'un accord de septième, puis un accord majeur 6 avec sa quinte.
On remplacera avantageusement ce dernier accord TtS par +TtS = ttS qui correspond au deuxième renversement d'un accord de septième.
Mouvements descendant d'un demi-ton d'une voix d'un accord de septième diminuée :
ttt donne -ttt = Ttt
ttt donne t-tt = STt
ttt donne tt-t = tST
ttt donne ttt- = ttS
On obtient la forme fondamentale et les trois renversement d'un accord de septième.
On remarque que la voix qui a bougé correspond à la tonique de cet accord de septième.
Nous verrons plus loin comment transformer cet accord de septième en un accord parfait par un mouvement contraire obligé de deux de ses voix, en laissant sa tonique fixe.
Mouvements ascendants d'un demi-ton d'une voix d'un accord de septième diminuée :
ttt ttt+ = ttTttt t+tt =TSt
ttt tt+t = tTS
ttt +ttt = Stt
On obtient la forme fondamentale d'un accord mineur sept quinte bémol et ses trois renversements.
Mouvements ascendants contraires des extrémités d'une octave :
La basse d'une octave monte d'un mouvement mélodique conjoint d'une tonalité majeure, tandis que la voix haute descend par une suite chromatique.
O ++O- = x ++x- = v +v- =T
On remarque le mouvement obligé de la quinte diminuée par mouvement contraire vers la tierce majeure T.
On peut aussi envisager le mouvement chromatique descendant de la basse de l'intervalle d'octave avec le mouvement mélodique ascendant d'une tonalité majeure.
O -O++ --O++++ ---O+++++
Mouvements parallèles chromatiques d'un intervalle de tierce mineure d'un accord de septième :
tt t+t+ = Tt T+t+ = Qt Q+t+ = vt v+t+ = Vt
On remarque un accord majeur Tt, suivi du second renversement d'un accord mineur Qt, puis d'un accord de septième diminuée sans sa tierce et d'un accord de septième sans sa tierce.
Mouvements chromatiques parallèles d'un triton ou d'une quinte diminuée :
v -v- --v-- ...
Si l'on concidère que l'intervalle v est l'unique triton d'une tonalité majeure, on peut enchaîner une suite d'accords de septième montant de quarte en quarte.
On peut aussi envisager le mouvement chromatique ascendant de l'intervalle v et le placer dans une suite descendante par quarte d'accords de septième.
Mouvements obligés du triton :
L'intervalle v de trois tons peut être constitué par quatre notes, chacunes séparées par un ton et alors on l'appelle un triton, ou par cinq notes qui constituent une quinte diminuée.
Il n'existe qu'un seul triton dans une tonalité majeure ou mineure.
Il est situé entre le degré 4 et le degré 7.
Par exemple, pour la gamme de Do majeur ou pour la gamme de Do mineure harmonique, c'est l'intervalle [fa si] entre la quarte fa et la sensible si.
Deux tonalités séparées par une quinte diminuée ont le "même triton" (en notation anharmonique)
Par exemple, l'intervalle [fa si] qui est le triton fa sol la si de la tonalité de Do est aussi l'intervalle [si mi#] (en notation harmonique) qui est le triton si do# ré# mi# de la tonalité Fa# (majeure ou mineure)
On parle de substitution triton, quand on remplace un de ces deux intervalles par l'autre.
Le triton que l'on trouve dans un accord de septième de dominante se transforme en tierce ou en sixte, par un mouvement obligé contraire, dans les cadences parfaites.
v donne +v- =T ou v donne -v+ = x pour les tonalités majeures.
v donne +v-- = t ou --v+ = X pour les tonalités mineures.
En replaçant ces mouvements dans un accord de septième de dominante Ttt, onpeut écrire :
Ttt donne T+tt- = QT ou STt donne -ST+t = tQ pour une tonalité majeure
Ttt donne T+tt-- = Qt ou STt donne --ST+t = TQ pour une tonalité mineure
Les cadences sont des suites de deux ou trois accords construits sur les degrés d'une gamme d'une tonalité.
IV I est la cadence plagale.
V I ou IV V I est la cadence parfaite.
II V I est une suite d'accords très utilisée dans le Jazz.
IV II V I est un anatole rencontré dans les chansons de variétés.
L'enchaînement des accords de ces suites se fait souvent en appliquant le principe de déplacement minimal des voix, ce qui nécessite d'introduire des renversements.
En particulier, on laissera fixes les voix communes à deux accords consécutifs.