Après avoir pris connaissance d'un certain nombre de méthodes et études pour apprendre à jouer du piano, j'ai rassemblé quelques idées qui peuvent servir à tous, pour travailler la technique pianistique.
Nous avons vu, dans le cours40 que certaines méthodes proposent des exercices dépourvus d'harmonie, d'autres proposent de travailler des études qui nécessitent de posséder un savoir faire important, d'autres sont des méthodes progressives qui demandent de jouer des petits morceaux de difficultés grandissantes...
Trop souvent, ces méthodes sont scolaires ou faites pour des élèves de conservatoire qui se destinent à jouer d'une manière professionnelle.
Elles demandent de savoir lire les partitions d'une manière courante, ce qui n'est pas le cas pour tout le monde.
Enfin, le travail rigoureux qui consiste à reproduire les notes d'une partition, laisse peu de place à la créativité.On oublie assez souvent de travailler l'interprétation et la sensibilité de l'exécution.
Il est courant de rencontrer des pianistes qui, après quelques années de cours avec une méthode traditionnelle, ne savent jouer que quelques morceaux, avec plus ou moins de fausses notes.
Voici des propositions pour construire des études pour piano, qui tentent de remédier à ces inconvénients.
Elles reposent sur la constatation qu'il est plus facile d'apprendre et de rejouer un morceau avec des nuances, quand on est capable de l'analyser.
On peut rattacher cette constatation à ce qu'il se passe en littérature, où il est plus facile d'apprendre et de réciter avec intonation un texte que l'on comprend, plutôt qu'un texte en langue étrangère.
On commence en adoptant des notations simples pour les accords et les mouvements des voix dans les accords.
On fait de même pour écrire les notes des phrases musicales, indépendamment de leur rythme.
Enfin, on ecrit le rythme séparément, avec des indications pour les durées et pour les nuances.
Les conventions d'écriture des accords comme superposition d'intervalles ont été décrites dans le cours sur la technique du piano
Tt par exemple, est une triade majeure sous sa forme fondamentale.
T-t donne tT par descente d'un demi-ton, +Tt donne tt par augmentation d'un demi-ton...
On peut indiquer la basse de l'accord, en plaçant en tête de la notation, le nombre qui correspond à sa basse.1ttt est un accord de Do septième diminuée.
Une autre manière de désigner les intervalles est d'écrire le nombre qui correspond à l'ensemble des demi-tons qu'il contient.
Ainsi, une tierce majeure T correspond au chiffre 4 et son renversement x (une sixte mineure) correspond au chiffre 8.
Avec cette notation, un accord de septième majeure TtT s'écrit 434
L'intérêt de ces notations est de permettre de jouer tous les accords dans toutes les tonalités et de connaître le mouvement des doigts qui permet de passer d'un accord à un autre.
Les doigts des deux mains sont indiqués par les chiffres 1 2 3 4 5 pour le pouce, l'index...
On donne assez rarement les indications des doigts à utiliser, car cela va souvent de soi, et cela laisse la liberté d'exécution qui convient le mieux à sa morphologie.
Par contre, on donne parfois la figure formée par l'ensemble des touches blanches b et noires n qui correspond aux notes d'un accord, comme, par exemple, b n n pour un accord de Do diminué.
Cela permet de reconnaître plus facilement le nom d'un accord ou de ses renversements.
Pour désigner les notes, on utilise les nombres 1 2 3...pour les notes qui se suivent, séparées par un demi-ton.
Par exemple 1 3 4 6 7... est une gamme demi-diminuée.
Cette notation permet de connaître immédiatement le nombre de demi-tons qui sépare deux notes, puisqu'il suffit de faire la différence entre les 2 nombres qui les représentent.
On sait alors où les jouer sur le clavier et dans n'importe quel ton, quand on a choisi la note 1 de référence.
Le chiffre 0 est utilisé pour les silences.
Enfin, la notation du rythme et des nuances se fait en utilisant la première lettre des mots ronde, blanche, noire, croche, double-croche, triple-croche, quadruple-croche.
On peut utiliser p et p/2 pour la pause et la demi-pause, s s/2 s/4...pour le soupir, le demi-soupir, le quart de soupir...
Le point ajoute à une durée la moitié de celle-ci, comme c. pour une croche pointée par exemple.
Pour les notes accentuées, on utilise une majuscule.
Par exemple, N c C est une noire suivi de 2 croches, avec accentuation de la noire et de la seconde croche.
Les notes jouée simultanément sont placées entre crochet
On utilise la lettre p pour une note piquée et l pour une note liée.
p [n n n] l C c est un accord plaqué de trois notes d'une durée d'une noire suivi de deux croches liées avec accentuation de la première croche.
On peut utiliser le symbole | pour indiquer la pulsation ou || pour indiquer une fin de mesure.
Dans chaque étude, on donne des liens vers les pages du cours sur la technique du piano auquelles elle se rapporte, ainsi que des exemples sonores pour sa réalisation.
Etude 1 : travail de la main gauche dans les tonalités mineures
Etude 2 : travail des gammes chromatiques et demi-diminuées à la main droite
Etude 3 : travail des arpèges et reconnaissance des intervalles dans les tonalités majeures
Etude 4 : travail des arpèges et reconnaissance des intervalles dans les tonalités mineures
Etude 5 : travail des tierces et des sixtes
Etude 6 : travail des qquartes et des quintes
Etude 7 : travail des notes des intervalles des gammes
Etude 8 : travail du rythme avec les notes répétées
Etude 9 : travail du rythme avec des intervalles remplis de demi-tons
Etude 10 : travail des notes pointées, des silences et des syncopes
Etude 11 : travail de la sonorité, de la vitesse d'exécution...
Etude 12 : travail des gammes par tierces
Etude 13 : travail des ornements
Etude 14 : travail des enchaînement des suites d'accords
Vous êtes le 4349 ième visiteur
Terminez et retourner dans la page index du site studyvox.free.fr